admin4315 – Page 73 – Idfolles

Emerveillé

Les jours qui passent, vienne le temps du calme et de la sérénité. La révolte est loin et destructrice, vienne le temps d’essayer de comprendre et d’accepter non pas l’innacceptable mais d’accepter l’imprévisible et le déterminé. Vienne le temps de dire que j’oublie d’imaginer le Mystère qui nous entoure. Vienne le temps d’oublier de croire …

Le poids des mots

Les mots qu’on dit Vous laisse sur place On les écoute, on les efface Les mots chez moi Ils jouent souvent Comme aux envahisseurs Rarement je dis Je pèse mes mots Souvent j’écris Comme l’eau court Les mots m’emballent Et j’en oublie Qu’ils m’illusionnent Et je cris sous leurs coups J’ai compris Les mots sont …

Je me suis levé

Je me suis levé matin, sans attendre dans mes mains, facilement le bon grain. Oui, j’ai pris par les cornes mon destin. Je lui ai tordu le cou une bonne fois pour toute. Non, je ne fuirais plus dans des actes faciles, irréfléchis, dont la fragilité demeure le seul charme. Non je ne veux plus …

Apoésie apolitique

L’antiquité a l’esclavage Le moyen-âge son servage 89 la guillotine Et moi le nez dans ma tartine On a parlé d’abolition On a crié Révolution Tout en chantant les droits de l’homme Pour moi verreuse était la pomme Le progrès qui prime et déprime Menant vers l’abime ou la cime Pardonnez moi les raccourcis Il …

Hotel Libourne

Hotel Libourne Le rêve est à la clef Du réel Un poisson dans l’escalier Le monde en est tout retourné Faut-il en rire encore Les trames du métro Chantent Sous nos fenêtres Faut-il vous réserver la chambre décousue Trente seconde Trente seconde échappée Rechercher mène loin L’envol est désastreux La surface s’agace Les cabinets sont …

La liberté 1991

La liberté pied nue Rêverie Au moment du couvert La liberté revue Et corrigée Pour l’or de leurs travers La liberté mal vue Malgré eux Dans ces yeux noyés de bière La liberté des rues Et leurs vitrines Où tout se vend objets et chairs La liberté émue Comme un premier baisé Déposé sur la …

28 Février 1988

J’émerge Où sont les berges Où est l’auberge Qui m’héberge ? Plus de manège Seul, sur la neige Brûle un cierge, Pour qui pourquoi Je ne sais pas Il faut avoir la foi Une mystique joie Et l’on voit Les lumières éteintes D’une fête défuntes On s’imagine les étreintes…