En passant par la campagne
J’ai vu sur les coteaux
Les vignes s’étaler
En plein été
J’ai vu les prés cramés
Les champs de blé mur
Et j’ai pensé au jour
Où j’écrivais ma peine
A rêver un chemin
Qui ne soit pas si droit
Mais plus libre et livré
Au hasard
Je ne saurais jamais
Si l’effort et la lutte
Que mènent tous les hommes
Pour produire en si grand
Seraient inéluctable, un chemin nécessaire
Mais que serait ces hommes
Sans transformer le terre
Peut-on un jour trancher
Entre l’exploitation de notre terre nourricière
Et vivre en harmonie de gestes solitaires
Comme une autre culture
Tournée vers le foyer
Une culture vivrière
Mais je rêve d’un passé
Bien mort et enterré
Voici venu le temps
De la culture en grand
L’individu est mort
La société est né
J’en suis un élément
Un être rattaché
Tout différencié
La liberté c’était hier