Idfolles – Page 105 – Par la force des contraires

Chanson facile bis

Le matin tu prendras un café Je prendrais un nuage de lait Il y aura du pain et du beurre On évoquera les heures Les heures les plus noirs Je regarderais l’heure à ma boussole Et je prendrais la porte du Nord Celle qui sonne six heures Six heures venus le temps De dire non …

Rangement

Tu regardes ta vie les papiers qui s’étalent Sur tout ce grand bureau plein de papier journal Tous les livres de maths que tu n’a jamais lu Mais pourras tu ranger ton esprit si fourbu Moins t’en fais et plus tu t’éloignes des travaux De tes rêves sans fin tu rejoins l’inutile Et pourtant tu …

J’écrirais

J’écrivais comme on pisse ou l’on pleure chaque soir Au matin, à midi, à toute heure du jour Les mots m’accompagnaient et berçaient ma mémoire Ils étaient mon calmant mon seul médicament Pour eux j’ai tout quitté, j’ai laissé notre amour Se nourrir de ces mots que tu n’écoutais pas Et pour eux je m’isole …

Aux géomètres

Pour ceux là Qui ont fait La magique étude Et compris La théorie des groupes Pour ceux là Les tables de la loi Veulent dire quelque chose

Sous la tour eiffel

Sous cette tour effeil Chante-t- un vieux monsieur Sur un vieux limonaire Et l’espace d’un instant Quand tourne le manège On se dit le bonheur C’est un air du tonnerre Ecouté dans le froid Les mains dans la chaleur Des marrons qu’on achète

Maintenant

Je prends en main La direction Des opérations Je laisse de côté Les déceptions Qui reviennent en vague Je laisse de côté Les espoirs sur du vent Aujourd’hui je reprends La barre de mon bateau

L’axiome de choix

J’entends le clapotis des gouttes Qui s’écrasent sur la vitre Et le corps bien au chaud Je me dis que la vie Est si douce pour moi Je me demande souvent Pourquoi je suis ici Où tout est si facile Au nom de quelle règle Est ce mon bénéfice Voici le théorème Le théorème de …

En guise de non-leçon

Mes mots ne peuvent plus Croire à nos mensonges Mes mots ne peuvent plus Brandir des slogans L’ignorance portée Par moi comme un fardeau Est souvent ce drapeau Que brandissent mes frères Il faudra bien pourtant Cesser de croire un jour Et de tomber toujours Dans la facilité Sur cette pente glissante Dans cette résonnance …

Humour façon ncf

Quand j’étais jeune Au pied des bacs à sable J’avais muselé mes certitudes Et déjà Je savais Je n’étais pas comme ceux Qui voulait bouffer la terre Mes airs étaient évaporés Les mots je les plantais Dans le désordre Des noms du calendrier Quand j’étais jeune Mon cerveau fuyait déjà les raisonnements Pas plus longs …

Il faudrait croire Sysiphe heureux

Chaque jour rêver de déplacer un rocher En déplacer un autre Et chaque jour rêver d’ouvrir une porte Et ouvrir les mêmes Peut-on imaginer un autre rôle sysiphien Que cet humain Que je décris ici Mais dont personne ne sait Le chagrin