J’aimerai regarder sans ne rien voir du tout
Une étendue un champ l’horizon le ciel bleu
Et rester les yeux vides sans chagrin ni dégoût
L’oeil absent de désir sans objet et sans lieu
Je suis d’un autre monde oublié et perdu
Sur un mont chauve et nu au loin de tout regard
Un homme désolé dans un champ étendu
L’amour à chaque pas d’un éternel retard
Sur son visage absent a glissé comme une ombre
Ses yeux soudain si noirs distillent son chagrin
Son âme est fracturée, un clair obscure et sombre
Dans l’attente absolue d’un lumineux chemin
Poser son coeur meurtri tout au creux d’une épaule
Trouver dans son regard ce qui manque en nous-même
Un sourire, la douceur comme un ange en plein vol
Se retrouver entier dans ces yeux qui nous sèment.