Quand ma femme m’embrasse c’est la joie qui prend place Nous oublions la terre dans cet instant fugace Et quand la joie s’en va c’est un monde glacé Qui nous gèle sur place une chappe de plomb sur notre éternité Quand ma femme m’embrasse tout le monde s’efface J’en oublie ciel et terre, je n’en …
Je tends ma main
Je tends ma main à ceux, à ceux là solitaires Qui ne savent où aller, immobile, où vaquer Je leur dis simplement, debout debout mes frères Ecouter donc du Rock et soyez révoltés Lachez vous, lachez vous et brisez le silence Qui souvent désespère Lachez vous, nourrissez la colère La colère salutaire, cessez de vous …
A Oscar, l’africain
Je vous écris d’ici où tout est si facile Et les jours qui s’en vont se suivent et se ressemblent Mes pensées sont mineures comme un battement de cil Je rêve tous les jours à nous revoir ensemble J’ai goûté à l’Afrique comme un air de guitare Rythmé par des Jembé, là bas pas d’artifices …
Plaisir (A mes élèves)
Oublier les ennuis, la fatigue et la peur Une part de bonheur tout au creux de mon coeur A niché pour la vie, comme un petit plaisir Etre parmi vous tous, toujours se souvenir Quand surgit ce moment où au delà des mots Du message scolaire, il reste le plaisir D’être en face de vous …
Le mot caché (2)
Il souffre chaque jour d’une attente infini Où sont partis ces rêv’ et tous ces vieux désirs Quel objectif est donc au sommet de sa vie A toutes ces questions il ne fait que gémir Voilà dressé, un mot, le tableau de sa vie Comme achevé fini, et depuis dépérir Sensation de ne plus évoluer …
Tranche de vie
Tu avais les cheveux longs Longs et blonds J’étais mince efflanqué Les cheveux en bataille Tu es venu M’ouvrir tes bras J’ai plongé Au creux de tes seins Nous avons connu Les longues nuits Des amants réunis Nous étions seul au monde Puis est venu le temps Car tu étais féconde Le temps des bébés …
Le désert
Je suis comme un désert, comme une idée perdue Évanouie dans le temps une terre sans fruit Je n’ai plus de débats pour me porter aux nues J’ai la tête si vide et le coeur en débris L’édifice est bien là mais plus rien ne l’habite Il ne manque plus rien le voilà qui s’effrite …
Marie
Marie qui peine ici qui se donne dès l’aube Et jusqu’au crépuscule je veux par ce poème Confier à tes oreilles combien dans mes pensées chaque jour tu rodes Confier à tes oreilles combien je t’aime Tu apportes la vie tout au fond de la nuit Ces mots je te les donne pour te voir …
Mon rêve
Il rêve chaque jour d’une terre bien grasse Et d’un village au champ loin de toute machine Echangeant comme on troque loin de l’argent facile Qui détruit les valeurs et éloigne les gens Ce rêve est si puissant que le jour il échappe A cette inanité qui nous caractérise Il traverse la vie en fuyant …
Des gestes qui en appellent d’autres
Chaque jour les refaire et reproduire sans cesse Des gestes inutiles qui en appellent d’autres Etre comme un robot sans aucune prouesse Automatiquement comme un gesticuli Etre comme un drogué accroché au comptoir Redemander sans cesse un nouveau coup à boire Dans un cycle inifini revivre les apôtres Et embrasser Jesus comme l’a fait Judas …