J’ai repris le marteau, la focille et l’enclume
Et le vent et la pluie, la chaleur du printemps
Ont fait germé les graines sur ce champ labouré
Où le socle forgé et le semoir ont semés la Vie
C’est de faire quelques gestes
Oreste
Qui en permettent d’autres
Et s’éloigne
Et s’éloigne
Toutes mes pensées funestes.
Mon amour toi et moi on est comme la main
Qui carresse un dessein et qui toujours revient
Sans cesse, sans cesse au même endroit
Pour construire, pour construire le chateau
Le chateau de nos rêves s’accomplit chaque jour
Il suffit de rêver et d’user la falaise
Toujours au même endroit tu reviens et tu creuses
Mon amour toi et moi, tu me montres le chemin
Le chemin qu’on empreinte laisse en nous une trace
Et voilà que je prends mon marteau, ma focille et ma plume
Et j’inscris peu à peu le dessin inneffable
Dont j’ai rêvé un jour tout au creux de tes reins.