Vers six heures du matin, quand tout le monde dort encore… Je prend mon café, je sais que je vais oublier cette nuit sans rêve, je sais que je vais m’oublier dans ce jour qui se lève, happé par l’existence j’en oublierai de vivre et le soir venu fatigué de n’avoir pas vécu, je me coucherai las, très las, hélas sans avoir pris le temps d’écouter le temps comme on écoute vraiment l’oiseau qui au printemps sonne le renouveau.
Ne soyons pas trop triste car nous avons bien l’espoir bien chevillé au corps de connaître un jour le temps de s’émouvoir, le temps d’observer, le temps de cultiver son regard et ses sens, pour discerner une part du réel…