Troisième jour : visite du centre Songhaï ; des tresses on veut ! On veut des tresses !! – Idfolles

Troisième jour : visite du centre Songhaï ; des tresses on veut ! On veut des tresses !!

Ce matin Claude a eu trop mal au dos. Il a raté le petit dej’. Juste un café pour lui et puis nous voilà tous visitant le centre Songhaï.

Je vous raconte à ma manière… En quelques mots, en un comme en cent. Ce qui m’a plu, ce qui m’a émerveillé c’est le mot “AUTONOME”. Je ne sais pas ce qu’il en est dans les faits exactement mais le centre semble être effectivement autonome sur ses 15 hectares. Ils fabriquent eux mêmes leur matériel, broyeur, presse etc.. Il transforme leur production en produits alimentaires. Tout est très organisé. Il utilise les gazs de méthane du à la fermentation des scelles des volailles (A quand celà en France se dit-on ?). Ils purifient les eaux de fermentations sur des bacs à gentianes. Je vous le répète tout est organisé, pensé…

Comme notre premier guide a insisté sur l’aide à l’installation par un stage en entreprise et un suivi pendant l’installation, Claude nous explique le système français du BPREA Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole. Lui aussi insiste sur la notion de projet. Claude nous transmet sa passion pour la formation. C’est super émouvant et les élèves l’écoutent avec attention pendant que Bernard règle notre guide.

L’après_midi c’est la visite de Porto-Novo. Les filles et certains garçons décident de se faire faire des tresses africaines. Sept heures de coiffure. Mais le résultat est là superbe

Juste à midi, comme nous ne pouvons manger au centre Songhaï, nous allons dans un tout petit village au bord de la lagune qui vit en récoltant le sable marneux de la lagune qui mélangé à du ciment servira à la fabrication des parpaings. Nous verrons plus tard que les parpaings sont fabriqués devant chaque construction le plus souvent… Claude prendra des photos pour son maçon…

La visite de ce petit village est un moment d’émotion très forte. Car les petits enfants entre 8 et 13 ans nous suivent partout. Un des enfants me demandent un bout de pain et finalement ils se jettent sur moi pour m’arracher mon sac. Pascal distribue quelques crayons… A quoi jouons nous. A ces blancs, à ces yohvo… Il n’ y a plus de pied d’égalité. Que faisons nous là face à ces enfants vêtus d’un unique slip…

Le soir j’avais même refoulé cet événement jusqu’au matin du quatrième jour quand Pascal me l’a rappelé.

Dans la chaleur humide au milieu de la ville

Les habitants s’en vont s’en viennent à moto

Ils sont bien là partout vivants nous interpellent

Nous ne serons jamais que des blancs des yohvo

De rencontres fortuites on peut s’émerveiller

Comme ces deux jeunes filles effrayés

Vendant leurs babioles, que je garde en mémoire

Impressionnant mes yeux plus que ma pellicule

Les femmes ici portent la tête haute

Et le corps bien cambré

Moi qui est si souvent la tête bien basse…..

Pendant que les filles se coiffent nous allons sur un marché de Porto-Novo. Nous achetons des beignets de farine d’haricots et des ignames frits sur le bord de route avec la sauce piquante : un délice Je fais quelques photos dont trois avec un véritable échange. Ici les gens je le répète ont l’âme pleine. Ils vous regardent vraiment; Ils ne sourient pas bêtement. Claude tu as noté les adresses où envoyé les photos….

Claude négocie la photo suivante pour un poisson sêché et fumé et 1000 F CFA. Le poissons sera volé à l’hotel.

Nous passons une soirée gastronomique à goûter l’Agouti fumé et rôti une sorte de ragondin en plus petit. Les Béninois mange aussi du rat géant vendu au bord des routes on les reconnait à la longue queue par laquelle ils sont pendus.

Nous quittons le restaurant après l’épisode de l’arriviste qui veut se faire élire député et ainsi avoir toute une clique à sa botte. Au lieu de réaliser le recensement qui doit être sa tâche comme membre du parti au pouvoir il le fait faire et donne les papiers à Robet notre chauffeur pour le maire de Pobé.

Je me souviendrais toujours de Mathilde me racontant sa relation avec sa coiffeuse lui disant que les français avec Sarkosi n’aiment pas les noirs et lui confiant : nous les femmes noires nous ne sommes pas belles…. Je crois que je ne l’ai pas encore assez dit : Les noirs et les femmes africaines sont très belles.