Trois quart du temps – Idfolles

Trois quart du temps

10-10-1992

Si débattues souvent les heures que j’ai passées
Au milieu du vivant pour être fatigué
C’est un cycle étonnant comme une roue géante
Et tout me semble nul quand ces instants me hantent

Qu’ai je gardé des mots que vous avez lancés
au cours de la soirée où nous jouions ensemble
ni pulpe ni saveur, ni suc à l’intérieur
Nous étions des absents en représentation
Si loin parfois, si peu souvent à l’unisson
L’instant qu’on n’oublie pas est une faible lueur
Brillante et passagère, une étoile qui tremble
Au milieu d’une table où rien ne s’est passé

Et parfois nous rions sans plus savoir pourquoi
C’est un rythme étonnant qui nous secoue la voix
Nous oublions un peu que rien ne s’est passé
Nous nous livrons au rire sans plus nous alarmer