A chaque instant connaître l’équilibre instable et ressentir au fond de soi la stabilité sur laquelle s’assoit cet équilibre. Tel est le secret.
Un autre secret est aussi dans le mouvement qui nous déstabilise, ne pas rajouter à la confusion qui semble se fondre sur nous, ne pas pleurer, ne pas crier, mais rester comme un rocher face à la mer, comme insensible aux éléments extérieurs. Ainsi montrer à autrui que son jeu n’a pas de prise sur nous et qu’il devra tenir compte de notre stabilité.
Facile à dire, plus difficile à faire et à tenir quand on a déjà une longue vie où nos nerfs ont été mis à rude épreuve.
Mais le stoïcisme et l’inflexibilité d’un être est en fait rassurant pour autrui. Le rocher qui est là depuis des milliers d’années, le monolithe, l’église naturelle, nous rassurent.
Il est un art que l’on peut pratiquer et jouer à chaque heure du jour, c’est celui d’être concentré, conscient du mouvement de nos humeurs qui je le sais bien de plus en plus, s’évanouissent vraiment au moment où notre conscience en sent l’inanité.
J’ai encore du chemin sur la pratique de cet art humain que les hommes délaisse pour une vie facile et tiraillée dans la distraction, loin de cet état de concentration, de méditation, de Vie radieuse