J’ai tant dit qui j’étais que j’en suis écœuré
Comme un plat si plaisant dont j’aurais trop mangé
Il me faut maintenant trouver d’autres saveurs
Gouter d’autres contrées et voir d’autres couleurs
Oui j’ai soupé de moi, ainsi la coupe est pleine
Ai je atteint les tréfonds est ce enfin cette plaine
Où le calme venu je viendrai découvrir
Ce qu’aujourd’hui ne peut sous mes doigts que frémir
Oui j’ai soupé de moi, de mes gémissements
De l’attente éternelle de celui ou de celle
Qui pourrait les briser mes cycles si cruels
Oui je veux oublier tout mon renoncement
Dans mon écœurement suis je encore égaré
je voudrais tout brûler de ces lignes sans fin
Mais le puis je vraiment dans ce circuit fermé
Briser si justement ces vingt années passées