Solitude est un mot que l’on oublie souvent
On se jette dans la vie, on y mord à pleine dent
Solitude est un fait établi dans le temps
On oublie qu’on est seul à jamais sur le champ
Sur le champ de nos vies qui s’excitent et s’agitent
Nos esprits dépendants des illusions grisantes
Des idées appuyées, des idées qui s’effritent
Des idées qu’on bâtit, des actions alléchantes
L’homme toujours s’occupe et laisse aux dépressifs
Ce mot cette solitude cet agent corrosif
Je suis de ceux qui crient : quand donc verrons nous
Que rien ne peut faire fondre la peur qui est en nous
Et toujours je serai cet homme maladif
Au sourire facile, au silence éternel
Anachronique sujet d’une histoire réelle
Pris dans le cercle fermé d’un jeu définitif