Hier j’oubliai de vous raconter notre visite au marché de nuit de Pobé. Chaque étal est éclairé par de petite lampes à pétrole. Nous avions Claude et moi un guide du tonnerre : mon ami Oscar. Nous avons donc acheté des beignets de maïs mais aussi de la Kassa, du foufou (tous les deux des pates d’amidon à base de Manioc) et des cuisses de poulets rôtis avec sauce piquante. Nous avons goûté cela au retour… L’amidon c’est sans goût mais avec la sauce piquante ça se mange bien. Sur le marché, une nuée d’enfants ont suivi nos élèves, des enfants qui criaient et riaient à chaque lueur de flash…
Ce matin nous visitons le CeCPA de Sakaté. Roland nous parle de jeunes et d’agriculture moderne. Je m’interroge sur le mot moderne et en discutant avec Gérard je comprends que davantage qu’une agriculture mécanisée pour le travail de la terre et de la transformation des denrées en aliments c’est aussi une agriculture de jeunes qui sont passé par l’école agricole.
Il nous montre son stockage de maïs sur le CeCPA, stockage qui lui permet de vendre son maïs plus tard dans la saison et donc à de meilleur prix qu’au moment de sa récolte. Les rendements sont de 10 quintaux à l’hectare.
Sur l’exploitation de sa femme où se trouve une palmeraie à huile moderne (les arbres sont plus petits, plus gros que pour des palmiers traditionnels) j’apprends qu’il faut plus de huit mois de culture pour produire un ananas. Ici ils sont petits et vert et un vrai délice pour nos papilles.
Nous avons vu des élevages d’Aulacone (une autre espèce d’Agouti) et de lapins. Depuis 1995, la production de lapins a commencé… Et augmente surtout depuis des épisodes de grippe aviaire.
La production de cochons est très faible au Bénin car il y a eu beaucoup d’élevages décimé par la peste porcine.
A propos de porc, Oscar me racontera une histoire de musulman qui mangeait du porc mais décidait qu’il pouvait en manger en changeant le nom du porc. Il ne mangeait donc plus du porc !!!
Nous avons vu de superbe calendrier de suivi des lapins avec jour du coït, palpation de la femelle, mise au nid et mise bas…
Dans l’usine de transformation de la noix de palme en huile je remarque que les enfants travaillent avec leurs parents.
Nous buvons le vin de palme recueilli l’arbre une fois abattu. L’accueil dans la famille de sa femme est chaleureux et nous avons même le droit de devenir gaga devant le petit bout de chou de 1 mois du beau frère de Roland.
Tout est bon dans le palmier à huile, le fruit pour l’huile, la sêve pour le vin de palme, les feuilles et le tronc pour les charpentes.
En discutant avec Oscar j’ai la confirmation qu’il existe une grande misère et que les gens au pouvoir se sont beaucoup enrichi. Il espère que leur nouveau président ira au bout de ses promesses même si les riches ont demandé un moratoire pour rendre les richesses qu’ils avaient spolier au peuple.
Nous rentrons vers 19h au CETA : il est trop tard pour poursuivre le projet photo qui est remis à demain matin.