Prise de tête et dénouement d’un noeud gordien – Idfolles

Prise de tête et dénouement d’un noeud gordien

Je remets en édito ce texte écrit le 6/12/2008

Deux attitudes face à la vie s’opposent : celle d’agir et celle de laisser faire.

En matière d’éducation celle qui consiste à laisser faire a fait de sérieux ravages dans les années soixante. Cette attitude du laisser faire tend à croire que le sujet face à lui-même, face à la réalité va trouver la vérité, cette vérité qui l’empêchera de faire des mauvais choix. En se confrontant au réel, le sujet doit pouvoir peu à peu le comprendre, le définir, le maîtriser.

Mais c’est oublier que nous ne pouvons au premier stade de reconnaissance du réel être conscient de tous les dangers qu’il recèle.

Face à cela : l’attitude qui consiste à agir est de montrer les dangers, montrer à l’avance, par l’exemple, par l’expérience d’autrui, de l’adulte, les dangers, les vérités.

Comme me disait ma femme, il faut en matière d’instruction de vérités, avoir différents avis, différents points de vue qui éclaire l’élève pour que selon son esprit critique, son libre arbitre, il fasse alors ses propres choix.

C’est à ce niveau que l’on retrouve l’attitude du laisser faire. Face à de nombreux choix, de nombreuses vérités, de nombreuses expériences, l’individu doit être laissé seul pour faire son propre choix.

Un jour j’ai écrit que l’attitude qui consiste à intervenir était plus douce, plus sûre, moins dangereuse.

J’ai trop été enfermé dans une réflexion anarchisante depuis l’enfance, que je ne pouvais le voir.

Ceci, c’était en matière d’éducation.

Voyons maintenant dans la vie de tous les jours.

Il y a cette croyance ancrée en nous, que rien ne peut nous détruire, que au-delà de la mort notre esprit nous survit. Cette croyance qui reste une vérité invérifiable, nous pousse sur la voie du non agir : on se dit laissons faire, la vie trouvera la solution elle-même. Faisons confiance à la vie.

Pourtant la vie n’est pas sans faire de victimes depuis la nuit des temps, avec son lot de famines et de maladies.

C’est sans doute l’abandon de notre première croyance qui nous pousse à agir, face à la réalité brutale qui nous détruit, qui nous pousse à la combattre.

Ainsi si l’on croit que la Vie pourvoit à tout, devrions nous croire aussi qu’en nous poussant à lutter contre elle, La Vie pourvoit encore à tout. Je veux dire que notre action est elle aussi comprise dans la Vie elle-même.

C’est donc la vie qui nous montre le chemin de l’action et non plus une idée, une croyance qu’il faudrait la laisser faire.

L’affirmation précédente que c’est la Volonté propre à la vie qui nous pousse à agir et non une réaction, me fait penser qu’il faut donc laisser la Vie nous agir…