Minuit passé, un peu fait, un peu soul – Idfolles

Minuit passé, un peu fait, un peu soul

19/05/1992

Attention ! Le sol est fragile
A l’horizon
Des capillaires sous tensions
Je dis, je dis
Des mots
Des mots
Des mots
Comme un batteur, une voix qui dit
Des mots
Des mots
Lancés dans l’action
Attention ! Ce que nous voulons à nos portes
Une illusion
Un abîme
Une montagne
Un pot de fleur
Une couronne
Une gerbe à mourir sous le coup du canon qui sonne
Aux trompettes de la ville
Attention ! Croire est, est est est
C’est une répétition, une sorte de rocher
Sur lequel une vague et la mer vient s’échouer
Attention ! Attention
Croire est, est , est ,est, es tune issue
Si facile, ou, ou, ou, rythme plus fort, ou si difficile
Ou tu restes dans ton coin
Ou tu piétines
Ou tu détruis ton train
Ton petit train de vie
Ton chéri, ton électrique
Ton enfance
Ou tu vas, ou tu forces, ou tu vas, ou tu fonces où tu vas
Comme eux, comme eux, comme eux
attention ! C’est là ton château de Camargue
Et ton riz vietnamien
Dans le bouge populaire
Du quartier saint Martin
Tout près de coeur de la vierge
Habillée de paillettes
Et de poudre édifiante
Une rancoeur, un délice
Où tu vas, ou t’y va pas
Choisis, choisis pas
C’est un délice ou une croix, une bannière un paravent
Ou un aboutissement
Un délice, un précipice
Un ascenseur
Un équilibre
Un pourfendeur
Choeur, choeur, chacun chacun chacun chacun
Crie le temps, le postérieur d’illusion
Chacun chacun chacun
A la barre, au tabouret, dans la poubelle ou dans le lot
C’est un chant de notre vie, de notre siècle, de notre temps
Un chancre à la main
Une fleur sur les lèvres
Un don, un horizon, une illusion, une envie…
… de fleur sur les lèvres

24/05/1992

Démuni
Désarmé
Défait
Vide et sans espoir
J’aimerai une bouche étrangère
Indifférente et solide
Une voix qui m’apaise
Une voix sans lassitude
Une voix de sagesse
Qui me laisse un coeur d’oiseau

Propos innapropos

Midi sonne à ta porte
Ouvre là toute grande
Au soleil dans sa ronde
Un journalier grignote
Du fromage et du pain
Et boit tout à sa tâche
Un bon vin de Cahors
Pour poursuivre en son rêve
La besogne des cieux
Qui l’assiste en sa sieste
a oublier l’échine en feu

C’est par le hublot kaléidoscope
En entrant par la porte droite
Et le regard sur la lumière au fond du couloir
Qu’on entre de plein champs
Dans un retour terrestre
Pour voir éclore les coquelicots
au mileu du vert
Un instant qui s’arrête
Une eau claires et des éclaboussures
Irrémédiable

20/06/1992

Minuit mon amour
Minuit fin du jour

Minuit mon amour
Comme au bout d’un mégot
Minuit fin du jour
L’horloge allonge trois zéros