La vie est le plus grand et le meilleur des calculateurs ! Notre désir originel de la comprendre dont la source est évidente et les conséquences diverses et complexes (ce n’est pas le sujet ici) nous pousse à la singer au lieu de vivre une vraie relation sans théorie et autres apriori. Ce qui nous est inconscient, cet immense territoire où l’inconnu, ce savoir que nous recherchons tant, gît, nous essayons en vain de le rendre connu alors qu’il existe instantanément à nous si l’on cesse toute recherche.
Qui peut donc maintenant affirmer ce qui est naturel de ce qui ne l’est pas ? Singer la vie, n’est ce pas encore la vie qui agit ? Non, je ne le crois pas. C’est une volonté que j’appelle mégalomaniaque, une volonté vaniteuse de faire mieux que la vie.
Concrêtement : pouvons nous aujourd’hui nous passer de nos voitures et redonner à nos jambes et aux animaux leur vrai rôles. La voiture est-elle vivante ? Non elle ne fait pas partie de la vie, elle entre relation avec elle, elle la perturbe, le système vivant réagit mais en aucun cas c’est un phénomène naturel….
Donc ce que crée l’homme n’est pas la vie.
Et l’homme voudrait ne plus voir que ce qu’il crée, comme cacher la forêt (la vie) derrière son doigt (nos créations)…
Le refus instantané de toute création humaine est libérateur…
Qu’adviendrai-t-il si l’homme cessait de créer ? Serais-ce le chaos absolu, le retour en arrière dont j’entends déjà l’écho… Non, juste une baudruche qui serait en train de se dégonfler, juste un crapaud qui aurait cesser de se prendre pour le boeuf !!!!
Il reste suite à ce texte, à faire son antithèse, ce que j’appellerai la thèse du libéralisme ou de son frère mielleux : l’action responsable et réfléchie.
La synthèse pour moi est évidente par intuition ou partie-pris, je ne le sais pas. Ne vous inquiétez pas, je ferai cette antithèse et cette synthèse.
J’ai écrit ce texte en 2004 : j’écrivais reste à faire l’antithèse. Mais je la laisse aux partisants de l’action et du “nous savons maintenant ce que nous avons à faire” et du “l’homme serait mort de faim s’il n’avait domestiqué la nature” et du “grâce à notre sagesse de plus en plus grande nous déjouerons les effets néfastes de nos actions et peu à peu le meilleur des mondes naîtra”
A cette antithèse rapide je répond pour faire la synthèse : “les animaux qui sont si peu intelligents au regard de l’homme et de sa bombe atomique sont ils morts de faim ?”
Et je conclue mais je sais là encore être très seul et à contre courant : l’homme perturbe le hasard qui seul sait le chemin qu’il faut emprunter.