La non action, la mégalomanie et la paranoïa (écrit en 2004) – Idfolles

La non action, la mégalomanie et la paranoïa (écrit en 2004)

La non action, la mégalomanie et la paranoïa.

Je veux traiter dans mon propos ces trois thèmes qui me semblent imbriqués.

La non-action ou l’action, l’esquive ou l’affrontement, la non-action ou la lutte. En premier lieu je prouve que la non-action est une action, car elle entraîne comme toute action une réaction, mais que son action est plus douce et plus forte sur le monde. La non-action n’est pas un immobilisme, une perduration d’un état, une recherche d’un état absolu, quand tout n’existe que dans l’instant t et sera effacé par le temps t+1. Non l’immobilisme n’est pas la non action.

Mais quelle est donc alors la différence entre la non-action et l’action. Elle est simple et limpide. La non-action ne cherche pas à changer le monde, à l’orienter, à le modifier. La non-action à la différence de l’action n’est pas mégalomaniaque. Qu’est ce donc la mégalomanie et en quoi toute action est elle mégalomaniaque ?

La mégalomanie est un état d’esprit connu et déjoué que s’il y a prise de conscience. Ceci entraîne alors la question : qu’est ce qu’une prise de conscience. La prise de conscience est un travail de chaque instant car la mégalomanie comme la paranoïa sont à chaque instant à l’oeuvre. On ne peut pas dire que l’on ne souffre pas de mégalomanie, certes à son niveau, avec les moyens dont on dispose et l’environnement qui est celui de chacun. La mégalomanie prend sa source dans la peur fondamentale du vide qui nous constitue, qui remplie notre esprit contenu dans notre corps, et que rien ne pourra jamais remplir… Alors l’égo commence son expansion, il recherche à se définir quand il est indéfinissable. Par la définition il crée la notion de limite qu’il veut toujours sans cesse dépasser. Cette expansion se caractérise pas le désir sous toutes ses formes : désir de puissance sadique ou masoschiste, désir de possession…désir de beauté, désir d’être le meilleur. Tout désir est mégalomanique, voilà mon sentiment. Tant que la mégalomanie est à l’oeuvre, le mal surgit à chaque instant.

On peut prendre conscience de sa mégalomanie, c’est le début de la vie. Commence alors un va et vient entre mégalomanie et paranoïa. Un va et vient entre un égo expansif et un égo qui subit. Le premier va chercher à agir sur le monde, l’autre va avoir le sentiment que l’action du monde est plus forte, c’est l’opposé mathématique de l’action.

La question demeure : toute action est elle mégalomaniaque ? Et qu’est ce vraiment la non-action. La non-action c’est l’instant où vous avez conscience de votre action (mégalo ou parano) et où vous laissez surgir l’instant t+1…

Voilà ce texte a été écrit en 2005 et je n’ai envi de rien raturer.

J’entends déjà, mais sans action l’homme mourrait de faim…. Laissez moi en douter vraiment, laisser moi penser à contre-courant