Eté 2011 (1) – Idfolles

Eté 2011 (1)

4/08/2011 22h

Je ne saurais dire où gît la vérité car elle est enterrée dans vos conformités. Mon esprit est ailleurs, tailleur de pierre, un monument qui n’est pas, nulle part et d’éternité. Et si je me débats ici bas sous les coups de ceux là, je sais, oui je sais, que ceux qui ont tout renoncé connaissent un jour la joie de ce lieu qui n’est pas sans espace et sans temps, qui détermine tout, joueur quand nous sommes instruments. Car nous sommes les jouets, les jouets des apparences, on s’y attache tant qu’on oublie qu’il n’est rien, rien comme avant et rien comme demain ; deux mains qui tendent vers le fruit. Deux mains à jamais solitaires, à jamais solitaires.

5/08 /2011 7h

Fallait-il désespérer, lâcher prise et laisser comme à jamais hier, laisser le mal faire son oeuvre ? En toute chose il y a un équilibre, une alternance d’états positifs ou négatifs, diverses et variés, infiniment variés. On ne passe pas du jour à la nuit, de la nuit au jour, en un instant, brusquement. Il y a comme une onde, un mouvement circulaire, un cycle linéaire, comme un courant alternatif, comme un champs magnétique variable. Je ne veux pas du polarisé, je veux seulement être dans les flots et connaître les joies et les peines et trouver chaque fois les terrestres attitudes, les variétés d’ici que le vie et les hommes ont créées ici bas. C’est pour cela que je ne peux pas désespérer.

5/08/2001 8h

Sur ton chemin tu trouveras l’aliment éternel d’un esprit si curieux, tu trouveras l’aliment de ce corps que toujours t’ignorais, tu trouveras si tu restes ouverts et ne te ferme pas à la beauté du jour qui s’éclaire au soleil.

13h

Plongé dans un code php je ne voyais pas le temps passé dans ce café où sirotant une limonade…. Puis sous le soleil, hâtant le pas vers la maison, ma soeur nous accueille énervée en disant : bobonne a préparé le repas, vous êtes horribles.

22h20

Etrange histoire cette écriture et cette fuite : et ma vie se répète à craindre, à vouloir toujours côtoyer le malheur sans m’en préserver, à vouloir toujours ignorer le malheur s’accommodant du pire et ne sachant pas mettre une limite à ne pas franchir. J’ai connu cet amour qui n’est pas, où toujours le fautif je donnais le flanc à la louve.

6/08/2011 21h15

Je me mets le plus souvent à la place des autres et j’oublie mon propre je au profit des autres !

7/08/2011 7h30

Il y avait tant de choses au sourire qui n’est pas, il y avait tant de choses obscurcissant l’esprit et les larmes perlaient, perlaient sous mes paupières.
Il y avait tant de choses espérant survenir, il y avait tant de rêves caressés de désirs, et pourtant nous étions, je le dis au passé, et pourtant je le suis entouré de mon frère, entouré de ma soeur. Je le dis au présent la vie vaut d’être vécue.

10/08/2011 9h15

Cette impression qui change, cet état, cette humeur, d’un jour ou d’un instant à l’autre, c’est heureux je le dis, on découvre à chaque fois un nouveau paysage, on y baigne un regard, et l’on croit retrouver le vieil ami d’hier quand c’est déjà demain tout neuf et tout serein qui nous fait un coucou, qui survient nous donner cette joie si soudaine d’être vivant toujours dans cette nouveauté.

10h40

Tu voyais l’avenir et cet avenir là t’immobilisait ici. Les choses d’avenir mange l’espace du présent, et toujours le grandiose éloigne le grandiose. Car tu rêvais toujours les choses les plus folles, car tu rêvais toujours deux ou trois rêves différents et le rêve mangeait ton acte souverain et toujours tu devais oublier l’objectif, oublier le grandiose et concentrer tes pas sur d’infimes projets, petites pierres initiales.