Connais-tu cet air là qui ne veut te convaincre
Et qui bat la mesure comme on chante au labour
Il y a de ça longtemps une moisson d’airain
Moi qui ne connait pas la musique et La Tour
Ces quelques notes là qui glissent dans ma voix
Sont trop simples toujours et mes mots s’ils ne dansent
Viennent donc chaque jour pour me donner la joie
La joie de sonner là un bonheur simple et dense.
Aimer ce qui est beau mais ignorer toujours
Ce qui déclanche en moi le frisson dans le dos
Pourquoi j’aime un tableau un instant un faubourg
Ignorer à jamais la clef du grand château
Et courir la campagne en chantonnant ces mots
Aussi loin du sommet que Bach en était près
Mais le désir toujours et le rêve à la clef
Continuer sa spirale sous son propre drapeau
C’est ainsi que je chante et allonge ces mots
La mélodie perdue, le rithme évanescent
Je regarde un rayon qui caresse le château
Loin des mots qui rassurent et des mille et des cent.