Comme un chant juif ou arabe qui résonne ce soir, comme un violon slave, comme un lied de Schubert, je dis aux rois de la terre, soyez cléments pour les peuples qui vous portent. Cessez d’attiser les haines et les rancœurs et sacher faire grandir comme l’ont toujours fait les artistes, faire grandir l’humanité.
Des mariages étonnants naissent les plus troublants visages et je connais ce chant qui fait se hérisser mes poils, il est juif, il est arabe, il est slave, il est des Andes, il est de ceux qui transcende la souffrance qu’on inflige, il nous montre une voie où la diversité, la nouveauté, l’étranger fait la force de chacun pour éclairer nos vies de mortels compagnons de voyage.
Dans mes nuits enchantées, quand le monde apparaît sous mes yeux dans la brume, encore informe et sans nom, je vois en écoutant la musique chaabi, je vois grandir en moi la foi.
Dieu est grand et tu ne tueras point.
Et je crois plus fort que tout que mes nuits les plus noires, où je ne comprends pas ce qui m’arrive, sont le ferment certain que rien n’empêchera d’enfanter l’univers.