REFLEXIONS POETIQUES – Page 3 – Idfolles

Mais dit toi où

Mais dit toi où Dis moi où mais Mais dit toi où Dis moi où mais C’est peut-être là bas Où les blancs ne sont pas Mais c’est déjà ici Où que tu sois il y aura Ton grand corps perdu Au sommet de ses trilles Alors n’oublie pas Tu peux partir Je te le …

Passage à niveau

Refrain : D’un train perdu à cet autre que l’on prend De ce train là de vie qui en cache un tout autre De ce train là de vie que l’on ne mène pas Il y a bien un mot qui revient tout le temps Immobile Immobile est cet instant fragile Cet instant, je choisis …

Deux corps étrangers

Les deux corps étrangers ne peuvent se comprendre Le bourgeois qui ronronne, et l’âme révoltée Action directe est mort mais le combat demeure Contre tous les pouvoirs qui gangrène la vie Quand on est né à gauche on ne peut que vomir Cette vie et ses règles un homme qui expire On répète sans cesse …

Quand la joie

Quand ma femme m’embrasse c’est la joie qui prend place Nous oublions la terre dans cet instant fugace Et quand la joie s’en va c’est un monde glacé Qui nous gèle sur place une chappe de plomb sur notre éternité Quand ma femme m’embrasse tout le monde s’efface J’en oublie ciel et terre, je n’en …

Je tends ma main

Je tends ma main à ceux, à ceux là solitaires Qui ne savent où aller, immobile, où vaquer Je leur dis simplement, debout debout mes frères Ecouter donc du Rock et soyez révoltés Lachez vous, lachez vous et brisez le silence Qui souvent désespère Lachez vous, nourrissez la colère La colère salutaire, cessez de vous …

A Oscar, l’africain

Je vous écris d’ici où tout est si facile Et les jours qui s’en vont se suivent et se ressemblent Mes pensées sont mineures comme un battement de cil Je rêve tous les jours à nous revoir ensemble J’ai goûté à l’Afrique comme un air de guitare Rythmé par des Jembé, là bas pas d’artifices …

Le mot caché (2)

Il souffre chaque jour d’une attente infini Où sont partis ces rêv’ et tous ces vieux désirs Quel objectif est donc au sommet de sa vie A toutes ces questions il ne fait que gémir Voilà dressé, un mot, le tableau de sa vie Comme achevé fini, et depuis dépérir Sensation de ne plus évoluer …

Tranche de vie

Tu avais les cheveux longs Longs et blonds J’étais mince efflanqué Les cheveux en bataille Tu es venu M’ouvrir tes bras J’ai plongé Au creux de tes seins Nous avons connu Les longues nuits Des amants réunis Nous étions seul au monde Puis est venu le temps Car tu étais féconde Le temps des bébés …

Le désert

Je suis comme un désert, comme une idée perdue Évanouie dans le temps une terre sans fruit Je n’ai plus de débats pour me porter aux nues J’ai la tête si vide et le coeur en débris L’édifice est bien là mais plus rien ne l’habite Il ne manque plus rien le voilà qui s’effrite …