Mes mots sont trop courts
Mes mots me délaissent
Et je tresse un cycle
Un peu trop binaire
Quand le réel s’étale
Comme un vin en bouche
J’atteins je touche
Et tout vient et dévale
Comme une pierre s’use et roule
Dans le torrent frais
Je cours, je cours sans peine
Sans peindre un centième
Du tableau complexe
Que ma mémoire enfouie
Et je tresse un cycle
Un peu trop binaire