J’ai quelque chose à dire et je veux pour le faire
Oublier le concret aller au général
Et ne plus étaler, du particulier
Oublier sans chagrin le malsain étalage
En écoutant matin vos réactions muettes
J’ai compris que mes mots qui recherchaient sans fin
Une reconnaissance, étancher un chagrin
Qui ne peut que mourir quand la folie me guette
Et depuis ce matin je sais que l’écriture
Si elle n’est que douleur étalée au grand jour
Ne peut être reçue, ne peut être entendue
Et devient un poison plus qu’un filtre d’amour
Et depuis ce matin, murit le fruit doré
Qui cette nuit est né de mon cheminement
Vous m’avez ici bas, vous m’avez éclairé
Exister est un art qui ne demande pas
Qui ne demande rien mais qui de donner est le geste souverain