Pour tous les condamnés je m’insurge, et je pleure, votre vie n’est que noirceur, on ne peut oublier ceux qui souffrent et se meurent.
On ne peut oublier et le plaisir est mort. Oui le plaisir est mort car ici bas l’on tue !!!
Il ne serait qu’un homme, le plus laid de la terre, le plus mauvais de tous, on toucherait un seul de ses cheveux, mon plaisir serait mort. Oui mon amour est mort comme vos coeurs sont morts.
Oui ma vie a cessée et pour la nuit des temps cessée depuis le 24 novembre 1989 où j’ai dit cette phrase : “la prépa m’a tué”.
Je n’étais qu’étudiant, je n’avais que vingt ans, on m’avait préservé des horreurs de ce monde, je vivais sans télé, sans cinéma, sans téléphone, avec juste ces livres que j’ai lu sans comprendre…
On m’avait préservé, on ne voulait pas trop que je vois la noirceur de ce monde, ce monde à feu à sang qu’on ignore, ici misère humaine là bas horreur certaine.
Mais tout celà ne pouvait être qu’une illusion… On ne peut préservé personne de l’horreur de ce monde.
On dit en rigolant la saleté de ce monde n’atteint jamais la blanche colombe….. En fait il n’en ait rien. La colombe est tuée le jour de ses vingt ans. Et depuis c’est la mort, la mort d’une survie.
Car je ne vois pas d’Amour en ce bas monde. Je vois des êtres humains soit conditionné pour accepter de survivre ou de mourir soit comme moi désabusé devant tant de conneries….
Oui le mot est laché : les hommes ont renoncé de vivre en êtres libres, ils préfèrent la connerie d’un monde formaté où la mort fait son oeuvre.
Je me souviens d’une phrase de mon père : vous allez vivre des temps qui seront de plus en plus dures….
Les bons sentiments n’y pourront rien. Il me semble qu’en occident malgré les média qui nous informent, malgré les hommes politiques et leur démagogie, on ne ressent pas encore cette mort qui baignent le monde de sa nuit.
Il existe toujours la beauté pour apaiser ma peine, mais souvent mon regard s’obscurcit. Je ne peux être heureux de voir la mort se jouer par la seul volonté de nos vies réunies, réunies devant les condamnés.
Un seul condamné à ne pas vivre et je meurt à la vie d’ici bas