Je suis un monolithe au milieu de la fête
Une pierre en granit qu’Éternité caresse
On attend chaque jour déclarer ma défaite
Mais rien ne se délite quand la foule est en liesse
Je suis un monolithe tout au milieu d’un champ
La bataille fait rage et ma maison demeure
Un coin de ce nuage, de ce nuage blanc
Évoqué dans les pages de nos dernières heures
Je suis un monolithe, un signe des vieux temps
Un repère dans l’espace et pour la nuit des temps
Je suis un monolithe et je vais répétant
Les mots de vérité que personne dément.
Me suis je donc banni des sphères de la haut
Ai-je donc renoncé à poursuivre leur fin
Je suis un monolithe et de ma vie de rien
Tout me dit il le faut mais je ne sais pas trop
Venez toucher ma pierre au milieu de ce champ
Suis je donc bien sur terre avec vous mes amis
Je tourne les questions sur le boulier du temps
Quand je vois le passé je revois l’avenir
Je regarde le vent et la pluie de tourments
Mais je ne sais pourquoi vient ce nuage blanc
Mille ans vont s’écouler sur la table des hommes
Je sais de ces secrets qui ne s’énoncent pas