La vie que j’ai mené pas plus loin que le saut de mon lit m’emmènera sur l’air de rien vers la fenêtre de ma maison où les pigeons viennent se nourrir en roucoulant à l’unisson. Moi je le sais il n’y a rien qu’un grand écart de danseur sur la scène du néant, il n’y a rien qu’un long chemin qui nous ramène-t-au néant.
D’autres mènent vie de grand dans ce monde vont et viennent et vous racontent comment leurs vies sont immortelles et des milliers de variations. Ils vous content autour d’un vin leurs voyages de part le monde à coup de noms exotiques et pourtant vide de vécu.
Moi j’accumule les heures vides et vous, vous êtes affligés de voir mon corps s’éterniser devant vos mensonges de vie.
Ma vie qui se résume à rien du tout devant vos créations qui cachent la forêt… Voilà bien, je l’assume et je le crie par vocation et je l’écris pour oublier que notre vie est un mensonge