Le temps passé, le temps perdu l’est-il vraiment… Je regarde mes apprentis pendant leur examen en informatique… Est-ce que je perds mon temps ? Au plus profond de moi je pense que non. Ce qui se construit en moi est le fruit du hasard… Et le hasard ne se veut pas. La volonté n’y est pour rien.
Je pourrais aussi penser que le temps passé, le temps perdu à cliquer, à pianoter sur mon clavier, ne me permet pas de construire l’avenir. Que dans ces moments là je stagne. Cette stagnation crée chez moi une tristesse importante. Pourtant je n’arrive d’aucune façon à me tirer de ma torpeur. Cet acte impossible, cette fainéantise est il le fruit seulement de circonstances… Ou une fuite….
Quand on fuit, on fuit quelque chose, on fuit pour une cause donnée. C’est cette cause que j’aimerai trouver. Si elle n’existe pas. Il n’y a donc pas fuite et le hasard est bien à l’œuvre.
Je réfléchis à une cause possible : une éducation, une enfance. Ou n’est ce pas plutôt une structure, un caractère. Une expression de ce que je suis et pour laquelle je ne peux rien, je ne peux rien changer.
Donc ce temps passé ne peut être autrement. S’il pouvait être autrement il le serait.
Serais-je donc fataliste…. Stoïque et fataliste….
Volonté, volonté perdue…
Et puis s’il est question de structure, une structure peut elle évoluer même si elle fait partie d’une fondation ?
Ceci n’aura que le temps de ma vie…