Le dictateur se meurt
On lui apprend en pleurs
À devenir plus sage
En regardant passer le paysage
Sa colère
Légendaire
Terrassée
Depuis longtemps
Sa mémoire
Éternelle
Effacée
D’un regard
D’un fusil
Depuis longtemps
Le dictateur a fini
D’épuiser ses amis
Comme un peu de sagesse
Vient à lui comme une caresse
Il demande à la vie
De n’être plus pareil
N’était ce pas ici
Votre désir de salsepareille
Alors il parle au vent au soleil
Et se tait dans tous ses mots
Qui disent tant
Au soleil à la nuit
Qui surprend son sommeil
Et laisse glisser sur ses tempes fragiles
Le temps qu’il n’a toujours voulu
Que laisser surgir