J’écrivais comme on pisse ou l’on pleure chaque soir
Au matin, à midi, à toute heure du jour
Les mots m’accompagnaient et berçaient ma mémoire
Ils étaient mon calmant mon seul médicament
Pour eux j’ai tout quitté, j’ai laissé notre amour
Se nourrir de ces mots que tu n’écoutais pas
Et pour eux je m’isole et je vais doucement
Te conter une histoire à dormir tout debout
Depuis la nuit des temps la théorie des groupes
Nous montre chaque jour que l’alpha l’oméga
Procède gentiment du seule chiffre un
Unique et flanboyant depuis la nuit des temps
Mais ma douce folie me fait dire en ce jour
Qu’il faut nous inventer nouvelle arithmétique
Ou tout chiffre pourrait par un effet magique
Prendre soudainement le rôle d’unité
Le calcul intégral aurait d’autre couleur
Les sommes surprendraient par leur facilité
Ainsi ai je rêvé te conter une histoire
A dormir tout debout en regardant le soir
En regardant le soir scintiller les étoiles
Et tout le firmament qui nous paraît si grand
Je veux juste te dire que ma folie me porte
Et que tu restera son pilier sa cohorte.