Il dit : donnez moi un cheval et j’irais à Paris… Mais il est ici son propre cheval. Il pense à ces nuits d’éveils, à ces journées passée devant l’écran bleuté de l’ordinateur : il se dit. J’ai le temps de réfléchir comment construire le palais de mes rêves. J’ai le temps d’apprendre tous ces livres qui se sont accumulés dans mon bureau.
Il écrit ces mots tout en écoutant de la musique. Il est près de minuit. Que n’a-t-il pas fait de sa vie aujourd’hui : tant de choses…
Mais au plus profond de lui c’est un mystique qui croit que l’on avance toujours quoi que l’on fasse….
Depuis Onze ans, il n’a plus rien appris de neuf en science, il n’a plus eu de lecture de fond. Est ce la fin ? Peut-être. Peut-être vivra-t-il maintenant sur des acquis.
Mais il se dit : il a tout de même les moyens de créer à partir de ce qu’il sait déjà.
Il admire les gens qui programment en intelligence artificielle, des jeux, des simulations, des systèmes experts ou des programmes génétiques évolutifs.
Il se dit : il le sent il est mieux. Il peut davantage travailler.
Il relit ce qu’il a écrit hier soir. Oui l’espoir est bien là. Il peut faire des petits pas avec ce qu’il est aujourd’hui. Pas des grandes choses mais des petits pas vers les grandes choses.