Grothendiek ou comment renoncer au savoir, à l’action quand on voit ce que l’homme en fait.
Bien sûr je ne peux comparer mes faibles connaissances à celles de ce génie des mathématiques, bien sûr l’on peut qualifier de fainéantise mon peu d’apprentissage de ces mêmes mathématiques, mais ce dont je reste persuadé c’est que l’utilisation du savoir est dangereux pour l’équilibre de cette planète.
Ma théorie du hasard me dit que tout est cyclique et que le hasard n’existe pas, mais elle me dit aussi que pour l’équilibre d’un système il faut laisser les cycles surgir et se renouveler naturellement.
Celui qui prend une décision est de toute façon dans l’erreur au moment où il l’a prend.
Vivre ce n’est pas prendre une décision. Décider de labourer des milliers d’hectares, de traiter des milliers d’hectares, de construire des milliers de maisons qui sont cercueils de pierre… Toute cette débauche d’énergie n’est qu’un geste fou qui ne va que dans un sens et donc perturbe à jamais les équilibres des cycles, cycles monogènes, cycles plus complexes.
Mais à quoi bon vouloir cartographier ces cycles, chaque jour naît et naîtra de nouveaux cycles, de nouvelles réalités…
Mais seulement si nous laissons faire la Vie.
Qui renonce à l’étude découvre enfin la beauté de vivre chaque jour l’inconnu.
Qui s’enfonce dans l’étude et dans l’action, crée la répétition et la misère qu’elle engendre.
Renoncer c’est être enfin libre, libre de voir surgir l’inconcevable, l’imprévisible, l’innommable, l’inconnu. Agir c’est confiner, c’est exclure et inclure c’est comme le disait si bien Krishnamurti c’est aller du connu au connu et c’est la mort annoncée.
Renoncer à l’étude et vous connaîtrez la paix : Lao Tseu