Fatigué d’entendre mes élèves qui parlent, fatigué de trop m’énerver quand ils n’écoutent pas les explications qui leur seraient tant nécessaires. Me voilà fatigué et je ne vois rien, je n’imagine plus rien. Je ne me fais pas de discours sur la vie et sa façon de hoqueter, je n’imagine plus l’avenir en noir ou en blanc. J’écoute un reggae et j’entends mes enfants qui pour une fois sont calmes et ne se disputent pas. Le petit joue avec ses playmobil et la grande regarde la jeune sorcière américaine.
Je me dis : cette fatigue là c’est comme un calmant, elle vous anesthésie. La vie sociale vous anesthésie.
Ce soir avant que je cherche mes enfants chez leur nourrice, j’ai regarder par la fenêtre le soir tomber. J’ai pris quelques photos.
Voilà ce que ça a donné. Imaginez qu’il fait froid, et que la terre et ce que les hommes en ont fait, ont créés ce petit coin douillet quand tombe la nuit.