Des images éculées souvent sur ce papier
Comme un sentier perdu comme un peu de poussière
Qui s’attache aux souliers sur le chemin d’hier
Un cours d’eau qu’on empreinte et toujours dérivé
Immobile ou dérivant sur un long plateau
Dans les champs, les rivières, une âme inconsistante
Quand le temps de rien fair envahit le côteau
Coupable de rien faire, une vie débutante
Il y a là bas des idées, des rêves et des folies
Mais le monde éloigné ne cogne plus ma porte
Mes croyances passées, mes désirs effilés
Tout cela a perdu son éclat de cohorte
Si je demande encore à m’inscrire ici bas
Dans un cadre doré je ne sais si je peux
Satisfaire l’entourage où s’étalent mes yeux
Je ne sais si je peux donner un peu de moi
Pour une utilité à laquelle il faut croire
La terre tourne et se bat je ne sais si je dois
Croire necore que mes bras sont utiles ici bas
Ces quatre mots d’un soir mélopée et mouroir
L’écriture me poursuit infatigable et folle
Et je sais mon désir de la voir différente
mon esprit est trop vide et manque de corolle
Mon ouvrage commence, ses fondations me hantent
Il me faut découvrir éloigné des détours
Comme un terrain d’envol au plus profond de moi
Loin des fureurs, des haines et des trop lourds vautours
Un sol ancien et beau inchangé comme loi
24/02/2009