De quoi veux tu parler mon enfant accablé
Laisse donc comme l’eau couler le flot des mots
Mais ne t’attache pas à tout leur signifié
Laisse les mots courrir ces nuages si beaux
Les mots ne changent pas le monde sous nos pieds
C’est un rêve qui vient qui va comme le fleuve
On est gros de ces mots qui tous nous émeuvent
Les mots ne changent pas le monde sous nos pieds
L’éternité la Vie, et nous simples mortels
Et de tous les contraires un seul est étranger
La mort qui nous attend le contraire irréel
Les mots ne peuvent pas jamais s’en approcher
Je regarde la mer, les cirrus déchirés
J’aime les retrouver, les mots ne peuvent pas
Mathématique obscure jamais représenter
Alors laisse les mots baigner ton désarroi