Non tu ne diras pas ce qui se passe en toi
Tu préfères déjà parler de choses obscures
Il y a au fond de toi une drôle fêlure
Une fuite sans fin qui revient chaque fois
Les mots accumulés sont bien là pour cacher
Ton inaction présente et toujours renouvelée
Tous ces mots qui vibrent sous tes doigts si faciles
Cachent toujours le vide éclatant et fragile
C’est ainsi que ta vie chaque jour s’éternise
Tu écris quelques mots, des mots qui te déguisent
Tu lances sur la table une idée sans visage
Et tu mets le mot fin à la première page