Si vous cherchez ici des explications sur votre vie, vous n’en trouverez pas. Votre analyse sans doute jugera de ce que je suis ou ne suis pas. Et si vous vous arêtez là, vous n’irez pas très loin. Vous resterez à la surface, là où les bulles qui montent viennent juste créer un clapotis doux et harmonieux et carressent vos jambes quand vous pêtez au bain. Tiens cela, cette dernière phrase vous dérange… mais comme les bulles votre colère sera de coute durée.
Je viens de lire un oral de Deleuze contre la psychanalyse et sa version anti-oedipienne des choses. Je suis très intéressé. Il faut savoir que Pierre Daco et ses consorts ne m’ont jamais intéressé. A aucun moment dans mon travail de la conscience je ne me suis dit “j’aurais voulu prendre la place du père dans le lit de ma mère” mais plutôt j’ai pris consicence d’un passé historique et social (pour reprendre l’expression de Deleuze “historico-social” si j’ai bien tout compris) la sexualité n’avait rien à voir là dedans.
Je crois que les délires qu’on peut avoir sont donc liés à une histoire. Je ne nie pas que la notion de plaisir et d’amour soit importante… L’enfant recherche l’amour de ses parents, recherche à leur faire plaisir pour obtenir cet amour. Mais il y a surtout un contexte. Prenons un exemple le miens et voyons comment tout cela m’a poussé au délire, par un phénomène de protection.
J’ai eu un père qui faisait de grand discours contre la société de consommation et qui pratiquait contre sa femme la technique du psycho-drame. Il buvait et répétait sans cesse ses idées dans le vase clos de sa famille…. Quel effet cela peut-il avoir sur un enfant de six ans qui n’a connu jusque là que la protection de sa mère quand cette dernière doit se plonger dans le travail alors que le père décide d’arrêter de travailler. Un père qui avait une bonne situation, mais je ne veux pas tracer l’histoire de ce père. Je veux juste vous montrer qu’il est normal que dans ce contexte, l’enfant qui aime son père se mette à développer un délire, pour continuer à être aimer du père.
Voilà mon analyse. Si là dessus s’ajoute un facteur de faiblesse génétique, alors vous êtes sûr que l’enfant développera un dérire psychotique.
Quel délire. C’est là que c’est historico : chaque histoire a son délire.
Aller j’attends vos commentaires, les psy !!