Est ce une fatigue bien saine, je ne sais. Bien sûr ce n’est pas la fatigue que je connaissais en 1994 quand j’étais ouvrier agricole, mais là je suis fatigué de me coucher tard après avoir réfléchi à des programmations web…
Je me suis couché tard content de moi…
Vous vous dîtes : “mais j’en ai rien à battre de cette info”
Oui sans doute.
Juste une façon d’exprimer que je suis satisfait. Plus généralement je dirai qu’une saine fatigue, c’est bon pour le moral. Nul n’est besoin de se lamenter, la fatigue vous met dans un état second… sans doute est-ce l’effet des endorphines vous savez ces morphines que nous auto-produisons quand notre corps subit un stress…
Voilà donc que je me sens mieux et que peut-être je rechercherai plus souvent cet effet où vous vous dîtes alors que le travail a valu le coup.
C’est dans ces moments là que je voudrai ne plus connaître l’état où je me laisse aller à désespérer de tout et renoncer à bouger le petit doigt, c’est dans ces moments là que je me demande : qu’est ce qui me pousse chaque fois à l’inaction, au renoncement…
Non je ne vois pas encore le fond de ce mécanisme, est ce juste un déficit chimique au creux de mon cerveau, est-ce l’air du temps avec ses crises et l’état mal en point de la terre ? Non je n’ai pas de réponse.
Si peut-être une seule : un fonctionnement que j’ai créé vers 6 ans… dans une ambiance familiale stressante…
Pour dépasser ce fonctionnement, je vais au gré du hasard de la vie rencontrer ces petits instants où je dépasse mes atermoiements. Et j’espère que la Vie sera pleine de ces occasions que l’on a de se dépasser.
Un jardin bien nettoyé, les haies biens taillées, la pelouse bien rase et verdoyante, le diner dans le jardin et les yeux de mon fils à la lumière du couchant, si bleu, une atmosphère plaisante. Oui pour cela il faut travailler… Oui pour cela il vaut le coup de se bouger…
Pour cela j’ai travaillé tout jeune à acquérir ce que je sais et qui me permet cette liberté que j’ai dans mes cours pour enseigner… Oui c’est cet instant où je sens réuni une vraie famille, sans heurts, sans drame, que j’ai toujours voulu depuis tout petit.
Et demain : que reste-t-il à faire me direz vous ? Créer, créer des programmes informatiques, un autre rêve que j’ai tant de mal à réaliser. Tout simplement car en la matière je suis un auto-didacte et donc pas reconnu sur le marché du travail. Dommage, qui pourrait me donner une chance !!!
Pour revenir au sujet de ce billet : la fatigue bien saine ; ma femme a vu hier soir très tard une émission sur les dépressifs. Une dépressifs racontait comment elle s’en était sortie après de longues années d’errances : par le sport. L’activité physique disait David Servan Schreiber libère de la sérotonine et des endorphines qui dés-inhibent le cortex pré-frontal qui chez le dépressif ne fonctionne quasiment plus. La méditation aurait le même effet… J’ai donc décidé de me remettre à la marche et faire un peu de natation.