Prose.
Mes poèmes sont courts. Ils distribuent chaque jour des idées et des doutes et cherchent à démèler le faux du vrai dans le conditionnement que j’ai reçu. Ceci n’est pas un essai. Ceci est poétique et se moque de prouver ce qui n’est qu’un discours psychanalytique en somme. Cessez de croire qu’il est possible un jour de trouver LA VERITE. Il est ainsi impossible de savoir s’il faut ou non agir, s’il fallait rester nomades ou devenir ce que nous sommes ; nous ne faisons qu’osciller comme un électron entre ses différents niveaux d’énergie, entre ses différents états. Mais de votre point de vue me voyez vous osciller entre la droite, entre la gauche, entre le nord et le sud. Je ne sais. Tout ce que je sais est cette sensation interne, cette solitude de l’écriture, cette solitude des idées que je ne peux faire cesser.
J’ai lu la simplicité de Lao Tseu qui dit “Renoncer à l’Etude et vous connaîtrez la paix” et je ne veux pas m’y résoudre. C’était un autre temps et pourtant. Aujourd’hui les vivants ont quitté la nature pour une justice humaine. Ce mouvement est inéluctable. Et moi je vis l’éternel retour. Revivre le passé pour arriver au moment ou l’origine atteinte on découvre sa fin.
Je pensais à l’instant que nous sommes l’expression d’une même entité, d’une même unité qui se multiplie et se diversifie, créant chaque fois un peu plus de contraires. Nous représentons la multiplicité et nous recherchons à retrouver l’unité qui nous a engendré.
J’aime cette phrase : “j’ai atteint l’étage abstrait du divin”… Oui ! Atteindre cet étage où les contraires se fondent tout en pré-existant, tout en étant préservés. Quand on renonce à l’étude pour connaître la paix, vous est offert le royaume ?