On peut ignorer le passé, nous faire croire aujourd’hui que l’oublier est salutaire, avancer de l’avant, mais le pas en avant ne peut se faire si le passé n’est pas dénoué, si l’on n’a pas chassé les coins sombres du passé.
Qui me dira qui était mon père et pourquoi un an seulement après mon accident, il a décidé d’arrêter de travailler. On peut dire, il avait trop de pression, il a fait un burn out. De toutes ces hypothèses je n’en crois rien.
Il a décidé en connaissance de cause et tant que je ne connaîtrai pas cette cause je ne serais pas tranquille.
Mon accident à 6 ans et les mois d’hôpital qui ont suivis : tout cela n’est pas fortuit. Ce mois de novembre il y a longtemps lui non plus n’est pas fortuit.
On me dira ce que l’on veut : je porte le fardeau d’un secret qui me dépasse.
Et je sais qu’il y a en ce monde des hommes qui connaissent ce secret.
J’adresse donc ce message à ces derniers. Je ne serai jamais apaisé tant que la lumière ne sera pas faîtes sur ces zones d’ombre de ma vie.