Cet homme que je suis dont je parle ici à la troisième personne, a été élevé au nom de la liberté, du mensonge aboli, des paroles mesurées entendues à l’excès par un père dont il a peu a peu tout déifié.
Cet homme que je suis ne renie rien du conditionnement de cette éducation. Il a appris très jeune qu’il n’y avait pas de vérité mais des points de vue sur un même objet qui sont tous différents.
Il a ensuite appris la logique floue du hasard et voilà qu’ainsi il ne croit pas à un seul point de vue mais plutôt à une alternance de points de vues.
Il sait maintenant que sa vie terrestre se résume à écrire, à laisser faire la vie en douceur, voir ses enfants grandir sans leur imprimer un point de vue qui est le sien, pour qu’ils connaissent eux-mêmes leurs propres vérités, les fleurs qu’ils apporteront au monde aussi loin que possible de l’éculé.
Ses propres idées il ne demande pas ou seulement de temps en temps, comme un nuage qui passe, il ne demande pas de les mettre en action. Il a confiance. Il croit plus fort que tout au trésor que la vie lui offre en chemin.
Cette foi le porte toujours même au creux de ses idées noires. Même s’il se sent comme inhibé il sait que le temps est son plus grand allié !!
Il sait que la liberté triomphera.