Le temps c’est la vie nommée Tempérance que l’on ne suit pas toujours en haut en bas de l’échelle.
Le temps c’est temporel : tout vient à point mais naît et meurt un jour.
Le temps c’est intemporel : un instant que l’on ne peut revivre et qui pourtant nous semble l’unique but atteint qui est la somme et le sommet de tous ces petits moments où l’on ne vivait que rêvant l’éternité : la première fois et la dernière fois où j’ai quitté la terre, la première fois que tu me tins dans tes bras, la première fois où sont nés mes enfants, la première fois où tu me dis : je ne t’aime plus.
Le temps c’est un passe-temps : écrire, travailler, s’occuper des enfants. Et d’autres tuent le temps : à coup de pouvoir sur la vie…
Le temps c’est à l’usure : un peu plus chaque jour la falaise recule et là bas c’est l’Afrique qui pousse sur L’Inde et son Himalaya. C’est le Nil et ses rives chaque fois si fertiles.
Le temps c’est ces cycles sans fin dont naissent les fractales.
Le temps c’est la femme qu’on attend, c’est l’enfant qu’on attend.
Le temps c’est ce sentier dont on connait parfois comme un endroit charmant sans connaître vraiment ni d’où il vient, ni où il mène et dont on aperçoit parfois dans une fulgurance un rêve, un mirage à l’horizon si loin, mais si certain.
Le temps c’est l’immortel, ce gène, cette histoire que l’on transmet.
Le temps c’est l’immortel.