Entre trouver le courage de se cultiver et s’en remettre au hasard de la vie qui s’écrit à l’insu de notre volonté et qui si souvent aboutit… L’homme n’est-il pas la preuve que le hasard investit la matière pour une finalité qui ne pouvait qu’exister.
Mais le soir quand je me mets à écrire, en repensant à ma fille qui au dîner m’a trouvé triste, oui quand le soir vient je sais que la journée est passée trop vite et qu’encore une fois j’ai appris et créé si peu de choses.
Tel est le constat qui m’attriste.
Tu veux tout maîtriser me disait, il y a peu, ma femme. Et je repensais à cet enfant monstre des écrits de Isaac Azimov dans Fondation et Empire : le Mulet.
(le Mulet qui, se faisant passer pour son propre serviteur, peut influencer les esprits des foules des mondes qu’il s’apprête à conquérir : extrait de Wikipedia).
C’est ce personnage qui m’a le plus marqué dans le cycle Fondation. Il avait le pouvoir de maîtriser la pensée des autres et donc leurs actions…
Et je souffre tant de ne rien maîtriser, de ne rien influencer, de me sentir si seul avec mes pensées mégalomanes.
C’est pourquoi si souvent je déprime…
Est ce là LA raison, l’unique raison… Sans doute pas, mais pour une bonne part je le sens