Freedom (modifié le 12/09/06) – Idfolles

Freedom (modifié le 12/09/06)

C’est tout à fait étonnant que la langue anglaise ait si bien comprise la notion de liberté. En Anglais liberté, freedom rime avec free, gratuit.

Ainsi va la vie, elle nous donne tout gratuitement. Depuis toujours. C’est seulement depuis que certains hommes faibles ont inventé l’argent et leurs pouvoirs que la vie n’est plus ce qu’elle était.

Je rêve depuis toujours d’un monde sans argent, où chacun puisse entrer dans un magasin et chercher gratuitement sa nourriture terrestre ou spirituel.

Avec des sites comme http://www.dogmazic.net ou http://artlibre.org et plein d’autres encore, commence une nouvelle culture anti commerciale, d’un vrai partage libre.

Tout avait commencé avec les logiciels libres. Maintenant c’est la culture qui le devient.

Demain vive la nourriture libre.

Vive la fin du capitalisme, le combat est en marche. vive la fin des privilèges de l’argent et du pouvoir.

La fin s’approche. C’est le début du free, du gratis !!!

Là je fais une pause et un doute me prend. Quel est mon argumentaire. Pourquoi ai-je ce désir d’abolir l’argent et la propriété… pour donner à tout le monde selon ses besoins…

Parce que j’en bave comme tout un chacun et moins que certains, parce que j’en désire plus… Si là sont les seules raisons alors j’ai tout à fait tort.

Je cherche un argument plus fort, le voici : les hommes s’épuisent et épuise la terre à toujours vouloir plus. Le pouvoir est basé sur le désir de subvenir à ses besoins et sur la croyance qu’il n’y a pas d’autre alternative au monde marchand, que l’humanité des choses consommés est le seul chemin, que nous avons besoin des puissants pour qu’ils nous protègent… Pour qu’ils nous protègent, ce discours est si vieux.

Ainsi le monde marchand crée un homme dépendant, pour ne pas dire sans liberté. Vous me direz l’union fait notre force… Vous dîtes : j’ai besoin du maçon, j’ai besoin du plombier, j’ai besoin des usines qui fabriquent ma voiture, mon frigo, ma machine à laver, ma télévision, mon ordinateur, j’ai besoin de pétrole et d’électrécité renouvelable ou nucléaire, j’ai besoins de têtes pensantes pour construire tout celà, c’est si perfectionné, c’est si beau que j’en oublie la vie qui elle dépérie. Car non je ne vis pas, je consomme.

Le verbe consommer veut dire étymologiquement détruire. Oui, l’homme moderne ne sait faire que détruire.

Détruire car il ne sait pas laisser la Vie faire son oeuvre.

Oui mais, encore un oui mais de votre part. Oui mais si nous la laissons faire son oeuvre, nous ne serions pas aussi développé, nous crèverions de faim, nous serions décimés…

Ces arguments sont fallacieux : regardez les animaux, il subissent la vie de plein fouet, ils sont toujours là. Il n’y a que l’homme qui soit en train de tout détruire.

Vive l’homme libre !!!

Mais ceci est une utopie, et quand je relis ce texte je me dis : les hommes ne sont plus des animaux, il aspirent à l’immortalité, ils savent qu’ils vont mourrir.

Ainsi je ne peux lutter contre le mouvement humain qui consiste à transformer son milieu, à créer un homme dépassé par la complexité du monde qu’il crée.

Si j’ai peur, si je sens un monde fragile d’autres ont confiance et crée un corps à l’humanité, un corps qui protège chacune de ses parties. Ainsi va la vie. Il faut avoir confiance.