Quand on sait que 40% des émissions de dixoxyde de carbone responsable de l’effet de serre sont dues aux cimenterie (propos de Claude Allègre professeur d’écologie et ancien ministre de l’éducation tenus sur France Inter), on peut se demander s’il ne serait pas logique de penser autrement la construction des maisons individuelles et préférer au parpaing de béton des techniques de construction plus écologique.
En effet le ciment est fabriqué à partir de calcaire et d’argile mélangés et porté dans des fours à 1500 °C… Que d’énergie !! Et le calcaire de formule en étant chauffé libère lui-même du dioxyde de carbone. (Remarque : La chaux éteinte qu’utilise les agriculteurs pour augmenter le pH des sols de culture produit elle aussi du dioxyde de carbone dans sa fabrication alors que le calcaire broyé lui aussi utilisé n’en produit pas)
Il existe donc des techniques de construction plus écologique. L’une d’elle est la construction à ossature bois qui est maintenant bien maîtrisée. C’est l’ancien principe de la maison à colombage.
Les murs entre les poûtres maitresses peuvent ensuite être remplis de pailles compactée, ou de chanvre, sur lesquels on applique ensuite un torchi. Le bois doit bien sûr être produit localement pour que les dépenses d’énergie en transport soient les plus faibles.
Les cloisons intérieures peuvent être faîtes en briques de terre produites localement à partir de la terre des fondations.
L’orientation par rapport au soleil doit être murement réfléchies avec peu d’ouverture au nord et des vérandas, ainsi que des murs trombes ou des murs masses qui diffusent la chaleur accumulés dans la pierre dans les maisons sont des techniques qui permettent d’économiser du chauffage en Hiver.
La technique dite des murs “trombes” (du nom de leur inventeur) permet d’optimiser au maximum l’énergie du soleil : un vitrage est installé en parallèle d’un mur de couleur sombre. L’espace (quelques cm) laissé entre les deux parois crée une zone d’air qui est fortement chauffée par le soleil. Cet air chaud se diffuse ensuite dans les parois du mur capteur par des ouvertures automatisées dans le haut du mur.
Certains témoignages permettent de dire qu’une maison écologique ne coûtent pas plus chère qu’une maison en parpaing. Cependant les économies réalisés sur la structure sont peut-être mangées par le coût des matériaux d’isolations qui sont encore élevées. Dans une prochaine chronique nous essaierons de présenter une comparaison des coûts et des entreprises de ventes de matériaux écologique et de construction de maison écologique en Bourgogne.
Il faut savoir que la France par rapport au pays nordique accuse un véritable retard.
Les maisons à ossature bois peuvent aussii avoir des architectures originales même si le cube plutôt que le parallépipède reste le volume le plus écologique.
Enfin rénover les vieilles habitations en pierre en y rajoutant des vérandas à ossature bois, des isolations écologiques, des chauffages solaires ou autres (géothermie, pompes à chaleur), des productions électriques photovoltaïques, etc … doit aussi rester une solution écologique à retenir plutôt que de faire construire du neuf.