Les joies du potager – Idfolles

Les joies du potager

La première fois que je me suis installé dans une maison avec un bout de terrain, j’ai retourné le bout de remblai derrière la maison. La terre était très dure sous la bêche, si dure que je mettais des bassines d’eau pour la rendre meuble. Je me souviens de mon directeur de l’époque qui rigolait de me voir suer.

Mais cette année là, ce printemps 1996, j’ai récolté mes premières salades, oignons, ails, poireaux, et tomates… Ainsi que mes premières pommes de terre.

L’année suivantes un vieux voisin qui connaissait bien son affaire ma retourner la terre avec son motoculteur.

Puis est arrivé fin 1997, j’ai acheté une maison avec 200 mètre carré de bonne terre. Je l’ai tout de suite retournée, et au printemps rebelote, un beau jardin potager. Ma femme ne travaillait pas à l’époque et m’aidait beaucoup dans le déserbage.

1999 j’achète un autre terrain de 3000 m2, j’y transplante 3 noyers que j’avais fait germer en 1997. Mais la sécheresse de 2003 leur a été fatale. J’étais content, il y avait une source et une fontaine sur le terrain. J’ai jamais eu autant de tomates et de pommes de terres.

Et puis il a fallu tout vendre. Il fallait partir. Me revoilà en ville avec 150 mètre carré de pelouse pour les enfants.

Mais j’ai fait 10 pieds de tomates dans un coin ensoleillé et ayant acheté des muscade de provence pendant l’automne, j’ai planté au printemps les graines que j’avais gardée.

Et voici le résultat. 4 belles citrouilles. Ne vous inquiétez pas leur couleur verte est la couleur naturelle des muscades de provence.

Je suis content du résultat et des soupes que je vais pouvoir me faire cet hiver.
Des soupes avec citrouilles pommes de terre sel poivre et crême fraiche plus en prime des bout de jambon blanc : un délice.

Voilà ma conclusion : tant qu’il y aura des hommes faisant un potager, je croirais en l’avenir de l’humanité.

Vous me direz, quelle bien grande phrase.

Juste pour vous dire qu’il n’ y a pas de plus grand plaisir que de toucher la terre et d’en tirer sa subsistance.

Voilà c’est l’automne, il pleut mais j’ai repris confiance.