Je regardais ma montre (6) – Idfolles

Je regardais ma montre (6)

Quand les souvenirs télévisuels, outranciers et insinues, quand le fiction devient la source du réel, mon esprit tourne sur cent mille volt.. On se dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu…

Je vois bien ce processus, je le décrit, je le connais.

Les souvenirs…

Beaudelaire écrivait :

J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans
Un gros meuble à tiroirs contient moins de bilans…

Ainsi va la vie, j’ai eu le tort de gober tout, d’accumuler tout et maintenant je connais bien ces périodes où tout ressort sans queue ni tête, pauvre tête que la pression fait exploser.

J’écoute Erroll Garner et ça me calme.

Ne rien faire qui n’augmente le flux de pensée.

Ecouter le swing du piano

La mémoire, ils ont cru qu’à partir du moment où ils pouvaient l’enregistrer, l’effacer, la réenregistrer sur bandes, sur disque, l’histoire avec un grand H avait fini de perturber les hommes avec sa création et ses bouleversements.

La fin de l’Histoire de l’Humanité. Vive les malthusiens !!!

Mais c’était sans compter les hommes libres et fous, fous et libres, libre donc en dehors de toute histoire fabriquée, enpaquetée, pesée et mortes.

Je laisse donc les pensées à ceux qui les ont créées pour bien nous contrôler.

Je suis libre.