Encore un vieux poème 24,26 et 27/10/1988 – Idfolles

Encore un vieux poème 24,26 et 27/10/1988

Des yeux cernés de noir et de pourpre sanglant

Révèlent un esprit qui sans cesse dérive

Cratères écorchés qui vont toujours rêvant

Tout au bord de ces flots dont ils ne voient la rive

Solitaire et cruelle est la sombre douleur

Qui erre en la demeure où jamais rien ne pleure

Et noire est cette plume et ses fidèles heures

Que nourrit un esprit où se fâne une fleur

J’imagine un esprit dans l’attente et l’ennui

Grain de sable étourdi par la répétition

De ces mots qu’il écrit et enrobe de nuit

Falsifiant doucement son imagination

Et je relis ces mots qui doucement m’écoeurent

En rêvant d’un demain qui sous ma main se meurt

Sur le papier témoin que tristement j’effleure

Un demain qui s’effrite et résonne en mon coeur

Un rêve inanimé s’éternise en mon corps

Blessure imaginaire ? obsédante et cruelle

Quel est donc ce vivant qui peu à peu s’endort

Immobile et stérile au grand large éternel.