Le onzième jour nous sommes partis pour Ouidha. Ouidha veut dire Dieu du serpent si j’ai bien compris. Nous avons visité le temple du python. Il y a là un arbre dont les racines apparentes ressemblent à des serpents. Ils enterrent les python mort à ses pieds. Ils disent qu’il n’est pas mort mais seulement “parti en un long voyage”.
Nous avons visité le fort portugais, dumoins celui qui a été reconstruit car les portugais l’ont brûlé quand il sont partis lors de l’abolition de l’esclavage.
C’est étonnant d’apprendre que les hommes blancs dont un brésilien qui se sont enrichis grâce à la traite des noirs n’ont jamais demandé pardon et qu’ils vivent même avec pignon sur rue jouissant encore d’une grande influence.
Je vis notre périple vers la porte du non retour, cette plage à partir de laquelles plusieurs millions de noirs sont partis et dont certains nombreux sont morts en mer, avec gravité. Je prends en photo notre chauffeur estimé Robert, un as de la conduite, pendant que nos élèves et certains adultes se baignent. L’homme blanc a décimé selon moi l’Afrique de ses forces vives… J’ai honte de mes ancêtres.
Regardez ces mains qui se lèvent vers le ciel. Non elles n’ont rien oublié de leur vie, de leur langue, de leur religion. On retrouve tout celà intact en Amérique.
Nous repartons par la côte vers Cotonou. Nous traversons plusieurs tous petits village de pêcheurs.
A Ouidha, nous avons mangé dans un restaurant qui possédait de superbes fresques. Olivier a pris deux photos d’Oscar et moi. Je pense très souvent à lui. L’amitié, ça ne s’explique pas. C’est comme ça, un petit rien qui fait tout, qui tient de rien mais qui fait tout.
Olivier et Florence ont rencontré les enfants d’un photographe du studio “le pigeon voyageur”. Florence, ne rêve plus que d’une chose : faire connaitre ce fond photographique.
Le lendemain matin, je prends en photo Olivier le noceur no sir en Lawrence d’Arabie reporter.
Nous emmenons les bagages pour les enregistrer à l”aéroport.
L’après-midi on part pour le centre artisanal acheter quelques souvenirs. Là je prends quelques photos, les touristes qui débarquent et qui devront bien marchander…
On a faillit abandonner Pierre-Etienne au centre artisanal. Il reviendra en Zemidjan.
Et puis une photos d’anthologie : une “professeure” qui se fait étrangler par son élève : comme vous pouvez le voir l’ambiance est bonne… Elle a toujours été très bonne.
Ensuite nous allons sur le grand marché vivrier de Cotonou où Oscar marchande pour Olivier du gimgembre, du bissap, des piments, des amandes à sucer très amère, une callebasse et un panier, ainsi que deux lampes torches fâites dans des conserves nescafé….
Le soir nous retrouvons Maxime le censeur du CETA et quelques élèves du CETA. Nous mangeons des salades au codiam…. Puis c’est l’aéroport, les embrassades, à nouveau les pleurs. Je crie “Oscar !!!” et je lève la main pour un dernier au revoir.
Six heures d’avion, cinq heures de car et nous voilà de retour en France, un peu fatigué et déjà dans la perspective de continuer à nourrir ce lien que nous avons créé au Bénin.