Ma révolte. Quelle était ma révolte et qu’est elle devenue ?
Hier j’ai pu pensé qu’il ne fallait surtout rien faire, qu’il ne fallait pas servir les puissants, qu’il fallait laisser en friche mon cerveau plutôt que de participer à l’anéantissement général qui se profile.
Était-ce une raison que je me forgeais : refuser tout effort au nom de cette idée que la vie ne fait pas d’effort, que le struggle for life cher aux américains n’était qu’un leurre, qu’une hérésie.
Cette révolte me revient chaque fois en pleine figure lorsque je voudrais faire un effort. Comme si je m’étais construit un schéma de pensée auquel je ne pouvais échapper.
Et aujourd’hui ? Aujourd’hui que mon cerveau n’est plus qu’une friche, n’ai je pas créé mon plus grand désespoir. Celui de ne servir à rien, de n’avoir aucun rôle ou si maigre.
Je sais cette situation se répète si souvent dans mes écrits et dans ma vie.
Dernièrement j’ai même reçu un email anonyme intitulé “Vous souffrez de procrastination ?”.
Il faudrait renoncer à ce que je suis actuellement pour être, pour devenir, pour avancer. Tant que je ne renonce pas à écrire, tant que je ne renonce pas à gémir, je demeure écrivant et gémissant. Chaque instant est une mort et un deuil que l’on doit faire pour vivre un autre instant.
Mais trêve de philosophie, trêve de parole. J’ai perdu l’équilibre entre action et parole…. J’ai perdu la mesure entre rêve et réalité.
J’ai tant de fois écrit “ma révolte est bien morte”, j’ai tant de fois revu son ombre sur ma porte…
Les enfants sont bien calmes. agir, oui il est temps d’agir