Sur un champ labouré un corbeau s’est posé
Le voilà noir et beau sur le gras de la terre
Un décor noir et blanc comme une immensité
Dans le soleil couchant d’où naîtra la matière
La photo est finie figée sur le papier
On attend maintenant comme un jugement dernier
Mais plus rien ne viendra que le prochain tableau
Happé dans l’existence comme un caillou dans l’eau
Il n’y a pas de mot qui n’en n’appelle un autre
Et vous voilà perdu dans les justifications
Qu’on décortique ou non le message de l’autre
Où nous mènent sans fin les flots d’explications
Si j’oscille souvent entre un refus glacé
De comprendre pourquoi et la foi d’affronter
Le moment sans blessure, au delà du jugé
Je ne connais qu’un fait c’est celui d’exister
Etre
Plus que comprendre
Etre.